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A la découverte des Quakers

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En attendant la traduction française de « The Last Runaway » que je ne manquerai pas de vous signaler, j’ai envie de vous parler des Quakers tels que je les ai découverts dans ce livre. Mais promis, je ne déflorerai pas l’histoire de ce livre formidablement bien écrit, à l’écriture simple et dense. L’expression qui guide Tracy Chevalier en matière de style est « Less is More », « moins c’est plus », expression du célèbre architecte allemand L. Mies van der Rohe.

MIES-van-der-ROHE

Chaise d’une simplicité confondante, signée Mies van der Rohe, devenu un des symboles du design du XXe Siècle.

J’espère que vous n’aurez pas trop d’idée préconçue façonnée par la pub quand vous le lirez, car ce n’est pas qu’un livre sur la traque des esclaves en fuite, ainsi qu’il est abusivement vendu aux Etats-Unis ; ce n’est pas non plus qu’un livre « sur le patchwork »… Vous seriez déçue dans votre attente, alors que ce livre c’est beaucoup plus… Vous lirez plutôt la vie d’une jeune femme qui veut vivre en accord avec ses convictions dans un monde neuf et âpre… Je ne vous en dirai pas plus, sinon qu’elle est Quaker, univers que j’ai cherché à mieux connaître.

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Henry VIII en 1539/1540, peint par Holbein-le-Jeune

Vous savez peut-être qu’après une grosse colère d’Henry VIII contre le Pape qui ne voulait annuler son premier mariage, l’Anglicanisme voit le jour. Tout mouvement en entraînant d’autres, un bon siècle plus tard les Quakers se forment pour vivre une foi plus proche des Chrétiens primitifs, sans hiérarchie ni clergé, ni même aucun sacrement… sujet du prochain article !

Naissance Pennsylvanie

William Penn (1644-1718), Quaker persécuté en Angleterre,  fonda Philadelphia,  havre pour tous les persécutés et pépinière de l’économie libérale,  et écrivit la base de la Constitution américaine. Ci-dessus, signature de la fondation de la province de Pennsylvanie.

La religion est pour le Quaker une affaire personnelle, chacun cultive « sa lumière intérieure » qui le guide dans la vie. Contrairement aux Protestants qui se basent d’abord sur les écrits de la Bible, les Quakers se fondent sur les paroles de Jésus pour une religion humaniste, implantée dans la vie quotidienne, sociale et politique.

quaker-peace-garden

Mosaïque dans le Jardin de la Paix de Bristol (GB), avec les thèmes directeurs de la foi Quaker :
Paix, Egalité, Simplicité, Vérité

Ces mots  ne vous rappellent-t-ils pas les Amish ? Ceux-ci sont effectivement de lointains neveux. Mais les Amish vivent volontairement retirés alors que les Quakers sont pleinement intégrés dans le monde. Par exemple, des femmes Quakers jouèrent un grand rôle pour l’obtention du droit de vote des femmes aux USA. Plus étonnant, des ONG comme Amnesty International, OXFAM ou Greenpeace furent fondés par des Quakers !

greenpeace Amnesty_International_2008_logo.svg oxfam_logo_01

Tout comme l’axiome de T. Chevalier pour son style d’écriture, pour un Quaker, Less is More. Peu de paroles pendant les réunions religieuses, mais des phrases qui sortent du coeur,  guidées par la Lumière Intérieure, que chacun peut énoncer. Peu de fioritures et de couleurs dans les vêtements, mais du bon basique. J’ai aussi découvert dans le roman que les Quakers d’alors n’utilisaient ni le nom de nos mois, ni celui des jours de la semaine, en raison de leurs références aux dieux ou empereurs romains (jeudi, mars,  juillet) ; de même, par souci d’égalitarisme, le tutoiement archaïque anglais est utilisé (deuxième personne du singulier, thee), ce qui est déroutant au début en anglais mais ne sera pas aussi bizarre en traduction française…

Les quilts quakers ont moins de particularités criantes que les Amish puisque les femmes sont intégrées dans la société ; vous pouvez néanmoins vous renseigner sur ce blog : Quaker Quilts.

Rebecca Scattergood Savery

Quilt de Rebecca Scattergood Savery fait à Philadelphia en 1827.
Tout comme les Amish, les quilteuses quakers osent la couleur et la complication… uniquement dans leurs quilts !

antique quakerquilt

Quilt quaker réalisé dans les années 1840 en Pennsylvanie. Il a certainement été monté à la manière anglaise, méthode chère aux Quakers (chaque pièce de tissu est préparée sur son propre gabarit en papier). On n’oublie pas une technique de patchwork apprise dans sa jeunesse !

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Le mariage Quaker

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En plein vote pour une nouvelle législation dans notre pays, la question du mariage pour tous a suscité maints débats. J’étais en plein décalage, plongée dans la lecture du dernier livre de Tracy Chevalier, c’est la conception quaker du mariage qui a piqué ma curiosité…

Du mariage arrangé au mariage par amour, la littérature et le cinéma nous font vivre et revivre toutes les variantes possible de ces unions. Nous voyageons dans le temps et dans l’espace grâce à ces arts…

En ce qui concerne mariage et religion dans notre Europe, on peut aborder le sujet avec Henry VIII qui, pour des histoires de coeur (pour rester polie ;-) ) fonda une nouvelle religion : le Pape n’était pas démissionnaire, le roi d’Angleterre l’a donc démissionné ! J’ai lu plusieurs romans historiques sur cette incroyable période mais, vive le cinéma, on peut vivre cette histoire avec ce film :

boleyn

Période-clé de l’histoire de l’Angleterre : une envie de mariage bouleverse le statut d’une royauté et mène à la création d’une nouvelle religion…

En France, le clergé catholique a géré tout l’état civil jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Après un premier pas de Louis XVI en 1787 vers la reconnaissance du droit à l’état civil pour les non-catholiques et le droit au mariage pour tous (ce qui veut dire alors : aussi pour les Protestants et les Juifs), c’est à la suite de la Révolution Française qu’a changé radicalement la conception sur le mariage (séparation entre contrat et sacrement), avec la signature à la Mairie ainsi que la création du droit au divorce… tout contrat pouvant être rompu ! Cela donne la trame de ce film aux péripéties amusantes, mais avec un solide fond historique :

les-maries-de-l-an-iiUne excellente comédie à voir ou revoir !

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Mais quelles étaient les règles du mariage quaker du temps de l’héroïne de Tracy Chevalier ? Autour de cet évènement, une scène choc est incomprise par de nombreux lecteurs américains (critiques sur le site Amazon.com), alors que je crois qu’elle est dans le droit fil de la religion quaker : il n’y a aucun intermédiaire entre Dieu et chaque Quaker qui agit avec simplicité et intégrité…

Ce thème du mariage est troublant dans le livre The Last Runaway, si différent de ce à quoi on s’attend… Un mariage dans un roman suscite forcément quelques pages de rires, de pleurs, de recueillement, de félicitations, de ripailles, de cadeaux, de disputes, de musique… Un tourbillon autour des mariés !

Là, le silence de la protagoniste nous instruit de manière singulière comment est considéré le mariage chez les Quakers de cette époque. Ce n’est pas un sacrement religieux ; c’est une décision des premiers intéressés, scellé par les familles par un accord oral. Les promis déclarent leur union simplement lors de leur réunion religieuse, annoncée sans tambour ni trompette. De même, si un désaccord insurmontable survient, la séparation est déclarée sans autre forme de procès.

Autres temps, autres moeurs… Nous sommes si loin de la simplicité de fonctionnement de cette religion hyper-sobre… Mes recherches sur les Quakers me rappellent ma fascination du « Less is More » également prôné par Dominique Loreau dans ses livres : L’Art de la simplicité, l’Art de l’essentiel, l’Art de la frugalité et de la volupté… Les très gros tirages de ces livres prouvent que je ne suis pas la seule à trouver un attrait et du bon sens à tous ces conseils… même si je n’arrive pas à les mettre en pratique !

wedding quilt

Vous serez sans doute amusées par la nature de la dot demandée lors d’un mariage quaker… à découvrir dans le livre The Last Runaway ! En attendant, voici un ravissant exemple de quilt de mariage (bloc des anneaux de mariage), fait par Kumiko Minami.

Vous trouverez aussi de très nombreuses déclinaisons de ce bloc des anneaux de mariage sur le blog Quilt Inspiration, à partir du 28/01/2013. Quelle infinie variété  !


Quilts gallois

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Il est possible que les quilts gallois soient la base de l’inspiration Amish au moment où ces femmes ont décidé de faire des quilts, les ressemblances sont en tout cas parfois probantes et plusieurs livres répertorient les ressemblances :

am we welsh amish

Certains quilts ont un air de famille vraiment troublant ! La grande expo annuelle de l’année dernière au Centre Gallois du Quilt était sur cette connection et avait pour beau titre  » A Quilted Bridge » (un pont quilté). Regardez par exemple celui qui a été peint par ma jeune copine peintre, galloise d’adoption, Valériane Leblond :

valeriane leblond campagne galloise

On pourrait le croire Amish ! Ces quilts leur sont souvent antérieurs ; de là à penser que les femmes galloises émigrées en Pennsylvanie ont montré la voie aux Amish, il n’y a qu’un tout petit pas !

Dans ses peintures en cours qui seront en vente parallèlement à la grande expo de Kaffe Fassett à Lampeter, il y a un quilt qui me fait particulièrement de l’oeil :

quilt gallois

Valériane m’a dit que c’était la copie d’un « vrai ancien », de la collection de Jen Jones… J’ai une vraie envie de m’en inspirer, sa simplicité, et surtout sa palette de couleurs, me font si envie ! J’ai même retrouvé une photo de l’original :

WELSH

C’est bien lui !…

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Gwyddau

Pour le plaisir, voici un autre tableau de Valériane !

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La Saint-Valentin d’une quilteuse

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valentine bobbins

« Une boîte de fils assortis ! Merci Chéri ! »
La Saint-Valentin d’une quilteuse.

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J’aime l’humour bon enfant de la dessinatrice  Julia Icenogle, créatrice de Mrs. Bobbins… Vous pouvez lire les aventures de cette petite bonne femme quilteuse sur Pickledish. La dessinatrice n’étant pas quilteuse elle-même, elle tire son inspiration de sa tante !

Si vous souhaitez admirer un quilt de coeurs, mon préféré reste celui de mon amie Maïté l’Abeille :

atout-coeurs

… que vous pouvez revoir ici dans son atelier !

Joyeux Saint-Valentin à vous qui lisez la Ruche des Quilteuses !

coeur de fleurs


Un quilt de robes présidentielles ?

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Tandis que le dernier roman de Jennifer Chiaverini fait découvrir au grand public l’amitié qui liait Mrs. Lincoln à sa couturière, les articles sur les blogs fleurissent outre atlantique sur ces deux dames. J’ai donc découvert ce quilt :

lib med

Quilt en forme de médaillon sur le thème de la Liberté (aigle du panneau central), ce qui est particulièrement adéquat pour une ex-esclave ! Quilt rarement exposé en raison de sa fragilité.

Il est quasiment établi que ce quilt fut réalisé à partir des restes de tissus des robes de la Première Dame !

Comme toujours, bien avant cet engouement, l’historienne Barbara Brackman signalait déjà ce quilt, voir ici.


Une Abeille à l’honneur !

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J’ai enfin pu me procurer le dernier Quilt Country, très tardivement distribué en librairie par rapport aux abonnées… De quoi me faire piaffer d’impatience ! J’avais déjà eu l’eau à la bouche en lisant l’article d’Un Atelier à la Montagne, toujours agréablement écrit par Sylvie. L’orientation de ce magazine me plaît car, depuis le début, tout en nous faisant mieux connaître des artistes de tous pays, il fait la part belle aux stylistes françaises, ancrées dans une tradition française que nous envient les quilteuses d’ailleurs.  Cela fait plaisir de voir des « copines de blog » comme Jubama (alias Pascale Piète) ou Barbara Gendre y signer des créations, bravo à elles !

Si vous voulez un avant-goût du printemps, jetez-vous sur Quilt Country n°30 !

Le bonus qui m’a fait tant plaisir est la page consacrée à une lectrice en fin de magazine. Oui, c’est Martine de la Ruche des Quilteuses qui est à l’honneur avec Cannelle, le quilt décrit ici en janvier dernier ! Dans l’article, vous apprendrez un peu à mieux connaître mon amie…

Martine!


J’aime tant les quilts gallois !

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Irrésistiblement, je suis attirée par les quilts gallois. Il y a une dizaine d’années (déjà !), le magazine Quiltmania nous faisaitquilts gallois -welsh découvrir Jen Jones avec son musée et centre culturel consacré aux trésors patchés et quiltés du Pays de Galles. Ce livre, fruit de leur collaboration, est toujours disponible sur le site Quiltmania.

Admirable travail de mise en valeur de ces quilts du quotidien qui nous restituent cet art populaire! Ces quilts furent sauvés de l’usure totale, de la poubelle, des greniers, des granges, des fauteuils de tracteurs ou des pattes des chiens dans la campagne galloise. Ils étaient réalisés avec les moyens du bord, c’est-à-dire tous les bouts de tissus disponibles, avec comme rembourrage les restes des tontes des moutons.

Ces quilts font partie du patrimoine gallois ; on y peut distinguer plusieurs styles. Les plus prisés étaient ceux des familles assez aisées au tissu d’un seul tenant, ou cousus de longues bandes, en satin de coton acheté à cet effet. Ils sont également plus récents et donc mieux connus. Pour les plus modestes, on partait la plupart du temps des restes de tissus de laine  et on cousait un centre décoratif , puis on ajoutait des pavés de tissus formant des bandes tout autour de manière non calculée, avec parfois des triangles qui ajoutaient un peu de fantaisie. Les angles étaient néanmoins souvent bien marqués d’une couleur contrastée. Cette forme de patchwork s’appelle un médaillon, il peut être rustique ou très sophistiqué et reste très prisé de nos jours ! Le quilt de Martine, Cannelle, en est un bel exemple.

Avec l’apparition du coton américain importé en Angleterre pour être tissé et imprimé, sont cousus également au Pays de Galles nombre de médaillons en chintz, en tissus écossais et rayés, en imprimé cachemire, etc.


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Les marchands de coton à la Nouvelle-Orléans – 1873

the-cotton-exchange-new-orleans-1873.jpg!Blog

Un bureau de coton à la Nouvelle-Orléans, – 1873

Deux tableaux d’Edgar Degas témoignent du commerce du coton de la Nouvelle-Orléans, avant d’être expédié en Angleterre principalement pour filage et impression. Puis le nord des Etats-Unis se chargera de plus en plus de cette industrie.

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Quilt récent de style gallois, avec de superbes tissus majoritairement rouges, de Mary Jenkins. Il reprend le style de médaillon au patchwork simple et au quilting raffiné. Explications de ce quilt dans l’e-book de l’auteur (voir sur son blog ou sur Amazon)

Si certaines personnes, comme l’héroïne de The Last Runaway, traversaient l’océan Atlantique une fois pour toutes, d’autres firent au XIXe siècle de nombreux aller et retour majoritairement pour des raisons commerciales, mais les idées circulaient ainsi également ! Dans le domaine du patchwork, le style gallois a très certainement inspiré les Amish du continent américain, mais réciproquement des blocs américains se trouvent dans les quilts du Pays de Galles du début du XXe siècle. En voici un bel exemple :

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Bloc de l’ananas cousu en lainages, quilt gallois de 1905, collection de Jen Jones. Photo du livre « Making Welsh Quilts », de Mary Jenkins et Clare Claridge. Excellent livre ! Ce bloc ne fait évidemment pas partie du patrimoine gallois…

Vous connaissez mon affection pour les tableaux de Valériane Leblond, sur lesquels elle peint des quilts toujours existants, soit dans sa propre famille, soit visible au Musée de Jen Jones. Voici sa mise en scène du quilt ci-dessus :

Gwyddau

Déjà montré dans ce blog, mais je ne m’en lasse pas ! 

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Ici, un quilt victorien en médaillon de la collection de Jen Jones a inspiré cette scène délicate à Valériane. Regardez les pavés irréguliers de tissus en bordure sur le quilt original, ils ne nuisent aucunement à la beauté du centre.

Une immense différence avec les Américaines est que, dans la campagne galloise, il était rare que chaque femme du foyer fasse ses quilts, et encore plus qu’elle se réunisse avec les voisines en quilting bee. Non, au Pays de Galles, il existait des quilteuses professionnelles qui travaillaient parfois chez elles ou bien allaient de famille en famille, le temps de coudre un quilt. Cette vie itinérante est similaire à celle des brodeurs bretons du XIXe siècle !

Ce dont je ne vous ai pas encore parlé mais qui est si important, c’est la qualité du quilting gallois. Il est dense, très dense même, jamais plus d’un inch carré (2,5 cm2) laissé sans matelassage pour contenir les matières calorifères en place… qui n’ont rien à voir avec nos molletons ! Plumes, foin ou anciennes couvertures, mais surtout les restes de tonte des moutons… on prenait ce qu’on trouvait et les quilts sont parfois extrêmement lourds. Malgré tout, le quilting est souvent très raffiné, varié, figuratif… beaucoup de similitude avec les quilts amish, une fois de plus.

Cassiana

Quilt américain contemporain d’inspiration galloise/amish, créé par Cassiana en 2002

Dans le Pays de Galles on n’y trouve pas les célèbres « feathers », les guirlandes américaines qui proviennent d’une autre région de l’Angleterre (Durham). La tradition celtique prime avec toutes sortes de feuilles, de coeurs, de volutes et de bordures à la différence esthétique facile à repérer !

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Exemple de quilting gallois sur du satin de coton. Pour de nombreux beaux exemples, allez voir ces blogs : Welsh Quilts, et aussi Little welsh quilts and other traditions, ce sont des passionnées !

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Quilt de bandes piécées, au matelassage typiquement gallois (du blog Welsh Quilts)

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Ici une superbe exposition de petits quilts de Mary Jenkins, dans la pure tradition galloise. On voit notamment que les bords ne sont pas finis par une bande de finition comme nous avons l’habitude de le faire ; les tissus de devant et de dos sont rentrés vers le centre. Certaines quilteuses françaises appellent cette finition « toi et moi ».

Dans un article précédent, je vous parlais de mon envie de faire un quilt d’inspiration galloise. L’harmonie des couleurs me parlait tant ! Puis je me suis rendu compte que j’avais dans un carton des blocs en attente, justement dans cette harmonie de couleurs. Alors le quilt gallois attendra, mon club de patchwork de Colomiers expose dans un mois, je vais mettre les bouchées doubles pour le terminer !! Vous le verrez, bien sûr, sur ce blog… Vite, je vais me replonger dans ces couleurs de brique et de pastel ! 

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Vie paisible dans la campagne galloise, peinture sur bois de Valériane Leblond, mai 2011

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Des livres sur les quilts gallois

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Comme beaucoup d’entre vous avez témoigné un réel intérêt pour les quilts gallois traditionnels, permettez-moi de vous présenter ces quelques livres :

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Les voici présentés ci-dessous :

Das Quiltbuch, Michelle Walker (1986)

J’ai ce livre en allemand mais l’original est en anglais. L’auteur, quilteuse britannique, fait la part belle au renouveau de l’art du patchwork tout en montrant de belles pièces anciennes. En ce qui concerne les quilts gallois, je vous montre en particulier ceux-ci :

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Ici un quilt en laine dont le centre a d’abord été fait en petits rectangles, puis la bordure est réalisée en plus gros morceaux. C’est le principe du Médaillon, si commun en Pays de Galles. Comme pour les quilts Amish*, j’y trouve un singulier sens des couleurs, un avant-goût de l’art abstrait à la Paul Klee… Le quilting, typiquement en spirales, était sans aucun doute fait point par point, en raison de l’épaisseur du quilt.

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Ce quilt au tissu Cachemire (un jour je vous parlerai de « la poire galloise »… oui cela a un rapport avec le Cachemire !) est admirablement quilté ; d’ailleurs, le dos uni, où le quilting était bien visible, était souvent plus prisé que le côté en patchwork !

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Et voici un singulier Médaillon, dont le centre est… une vache que la fermière est en train de traire, brodée au point de Gobelin. Autour, les pièces de lainages variés, brodés au point d’épine, rappellent les « crazy » alors à la mode en Angleterre. Le centre est rempli de différents tissus très usagés (couvertures et vêtements…), d’où le quilting très rustique également. L’ensemble témoigne de la liberté que s’octroie chaque quilteuse qui fait avec ce qu’elle a sous la main mais conserve l’envie de faire joli : regardez ce large cadre rouge !

Great quilting techniques, from Threads (1994)

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Ce livre est un recueil des meilleurs articles de la revue américaine Threads. Cinq pages, écrites par Martha Waterman, traitent des dessins de quilting issus de la symbolique celtique, ainsi que des conseils pour réussir son propre dessin « à la galloise ».

The essential Quilter, Barbara Chainey (1993)

Infatigable quilteuse britannique, Barabara Chainey a écrit ce livre plein de conseils pour bien quilter à la main. On retrouve son influence anglaise dans ses nombreux exemples, avec des chapitres sur d’autres manières de quilter comme le sashiko, peu connu en occident à l’époque. Voici son blog ici : http://barbarachaineyquilts.wordpress.com/

Les Quilts, Diana Lodge (1995)

Principalement axé sur le matelassage, ce livre britannique nous enseigne l’évolution du quilting en Grande-Bretagne et en Amérique en nous présentant de nombreux quilts anciens, avec les explications pour les reproduire. Diana Lodge présente un seul quilt gallois, en satin de coton uni et au savant quilting, mais l’historique du début du livre explique un peu plus plus largement les caractéristiques des quilts de cette région.  Livre édité en France par Armand Colin / DMC.

Les quilts gallois/Welsh Quilts, Jen Jones (2005)

Editée en version bilingue par Quiltmania en 2005, Jen Jones présente ici sa collection de quilts. Le texte est passionnant, les photos très belles… Depuis, son trésor s’est encore étoffé et vous pouvez admirer sur son site le Centre créé en plein Pays de Galles. Cette année, de mars à novembre, une grande exposition Kaffe Fassett s’y tiendra… avec aussi des tableaux de Valériane Leblond en vente :-)

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Un livre aux photos superbes et au texte fort intéressant !

Making Welsh Quilts, Mary Jenkins et Clare Claridge (2005)

C’est un livre thématique formidable. On a ici les différentes tendances des quilts gallois, traitées par deux artistes aux goûts différents. L’une préfère le style qui s’approche des quilts amish* avec l’utilisation de lainages, l’autre préfère utiliser les imprimés anglais (Laura Ashley, Liberty of London…).

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Ce livre donne les explications d’une dizaine de quilts créés par les auteures à la manière des quilts traditionnels. Vous trouverez ici une mine de dessins de quilting dans la pure tradition celtique !

Little Welsh Quilts made the traditional way, Mary Jenkins (2011)

Attention, c’est un e-book !!! Donc on le lit sur un ordi… qui possède un lecteur de CD. Je n’aime pas trop ceci car je passe suffisamment de temps devant l’écran ;-) mais l’avantage est qu’on peut visionner des vidéos explicatives, les photos sont en haute définition qu’on peut imprimer… ainsi que les gabarits, c’est vraiment le point fort de ce support ! Les quilts à faire sont petits et ravissants.

Si vous préférez lire en français, offrez-vous sans hésiter le livre de Jen Jones. Sinon, c’est le livre de Mary Jenkins et de Clare Claridge qui aura peut-être votre préférence !

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Photo extraite du livre « Making Welsh Quilts »

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am we* Cécile Denis, je réponds ici à une de tes judicieuses remarques : oui, certains quilts amish  ressemblent incroyablement aux quilts gallois et il est probable que les femmes galloises émigrant en Pennsylvanie ont largement influencé les Amish… J’ai tous les livres ci-dessus où on suggère parfois cette parenté, mais il existe un livre que je n’ai pas acheté qui semble développer cette idée, le voici ci-contre !

Bonnes lectures à toutes !



Brique et Pastel

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Aujourd’hui je lance un clin d’œil à Toulouse ma ville natale (oui, je suis mi-bretonne, mi-cathare ;-) ), à la couleur de brique rose et à sa fortune faite grâce au Pastel, alias Isatis tinctoria…

ville rose

Toulouse, ô Toulouse… Au bord de la Garonne

C’est une ville construite avec la terre argileuse de la région, ce qui donne ces briques rosées si belles. La terre d’ici continue d’être cuite, notamment à 5 km de chez moi, en briques traditionnelles. On les appelle ici « briques foraines », cuites au four, en opposition avec les briques de terre crue. Son complément naturel est, pour les toits, la tuile « canal », composée de la même matière première. Ces couleurs naturelles donnent à ma ville une nuance rose le matin, rouge sous le soleil de midi et pourpre aux derniers feux du soir… Quelle harmonie !

toulouse-quai-de-tounis

Les nombreux hôtels particuliers qui contribuent à la beauté de la ville sont redevables des fortunes amassées grâce au pastel, plante tinctoriale qui pousse si bien dans la région voisine du Lauragais, dans le triangle d’or formé par Toulouse à l’ouest, Albi au nord et Carcassonne au sud. La plante pousse facilement partout ou presque, mais c’est ici que les conditions (climatiques, géologiques) sont réunies pour obtenir le plus beau bleu !

Cette teinture est utilisée depuis des temps immémoriaux. Savez-vous que des Ecossais (le peuple Picte, qui a vraiment existé), du temps du Roi Arthur et de Merlin l’Enchanteur, se badigeonnaient de teinture de guède (autre nom de l’isatis) pour devenir bleus et effrayer leurs ennemis anglais… qui en avaient une peur bleue ?  Cette teinture servait aussi à teindre la barbe blanchissante de certains hommes en Europe, d’où sans doute l’origine de Barbe Bleue, celui qui fait si peur…

 

Toulouse_rose et bleue

Du Capitole aux maisons modestes, des hôtels particuliers aux maisons de banlieue, le bleu pastel s’impose de plus en plus en compagnie de la brique.

Le déclin de la fortune de la région toulousaine vint avec l’importation d’Asie de tissus teints à l’indigo à partir du milieu du  XVIe siècle, plante qui contient une plus grande concentration du fameux pigment « indigotine ». Mais depuis la fin du XXe siècle, avec la mondialisation, on s’attache de nouveau aux particularités régionales. Tout comme la violette (fleur emblématique de Toulouse), le bleu pastel revient en force  ! Aux pigments naturels ou en peinture industrielle, le bleu est maintenant la couleur majoritairement utilisée pour les boiseries et les ferronneries des immeubles en briques dans tout Toulouse. C’est si beau ainsi !

 

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Dans le fameux jardin de Monet à Giverny (aux portes de la Normandie), on apprécie ce nuage de fleurs jaune d’or, les isatis, qu’on appelle aussi guède ou pastel des teinturiers. On nomme cette plante ainsi car, à la suite d’un savant processus, on peut extraire des feuilles le pigment de l’indigotine, seule source de teinture bleue en occident pendant des siècles. Selon la concentration, le bleu sera pastel, ou bien plus dense.

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Champ de pastel dans le Lauragais, avec vue sur les Pyrénées ! (photo d’ici). Savez-vous que c’est ici le  fameux Pays de Cocagne ? Cette expression provient des boules de feuilles broyées, appelées coques, qu’on moulait à la main pour stocker cette matière en vue de la teinture en bleu, la fortune de la région… l’Or du Pastel !

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Paule de Viguier, née en 1518 à Toulouse, est une figure emblématique de l’imaginaire toulousain. Cette dame de la famille Lancefoc, pastelliers fortunés, fut louée pour sa beauté par François 1er en visite à Toulouse et devint une icône de la ville. Alors que des troubles secouaient le peuple toulousain, les Capitouls (magistrats de la ville) demandèrent à la Belle Paule de se montrer régulièrement à la foule du haut d’un balcon… et ainsi l’apaiser momentanément ! Une vraie star !… Paule profita de sa fortune et de sa réputation pour mettre en valeur les artistes dans cette époque encore très frustre et contribua ainsi à l’éveil de la culture dans la ville. Contrairement à Clémence Isaure, l’autre égérie de Toulouse, la Belle Paule a bel et bien existé.

Cette belle Dame est toujours représentée habillée en bleu pastel, conformément à l’origine de sa fortune. Aujourd’hui, son nom est attaché à l’hôpital de la Mère et de l’Enfant, au sein du CHU de Purpan.

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Largement planté depuis le XIIe Siècle dans le Lauragais, le désamour du pastel à partir du XVIe Siècle plongea la région dans un certain marasme. Du côté de Lavaur dans le Tarn se trouve le Musée du Pastel au Château Magrin qui évoque grandeur et décadence de l’Or Bleu. Coïncidence, mes parents se marièrent à cet endroit !

Le pastel, woad pour les anglophones, connaît depuis une quinzaine d’années un renouveau fracassant grâce tout d’abord à un couple belge est installé à Lectoure dans le Gers. Parallèlement, d’autres jeunes sociétés ont vu le jour pour tirer profit des immenses qualités cosmétiques de la graine de cette plante, comme par exemple Graine de Pastel dont j’adore les produits bleus !

Lectoure

Ambiance « Bleu de Lectoure », vues du site de l’ancienne tannerie transformée par la famille Lambert en magasin et atelier. Même leur vieille Jaguar est peinte en bleu !

graine de pastel

Nouvelle cosmétique élaborée avec un engagement écologique et éthique forts.

journée de teinture

Si vous souhaitez plonger dans une journée de teinture au pastel, vous pouvez contacter Annette Hardoin !

Il n’est pas étonnant que ce bleu divin inspire les artistes de la région… Cécile Milhau, artiste peintre-quilteuse-brodeuse(…) habitant dans le Tarn, dans le fameux triangle historique du pastel, initia en 2002 un travail collectif avec ses amies quilteuses : sur ce grand panneau textile se trouvent différents symboles des pastelliers, on devine des bâtisses, des horizons, des paysages, la plante aux fleurs d’or… Cerise sur le gâteau, des tissus sont teints artisanalement au pastel !

Le_Pastel Cécile Milhau

« Le Pastel », quilt créé par Cécile Milhau, réalisation collective, 220 cm x 220 cm, 2002

De surcroît, on a des chances d’entendre encore plus parler de l’isatis tinctoria dans les prochaines années car le principe anti-cancéreux du broccoli est dans cette plante en concentration vingt fois supérieure ! Elle fait partie de la famille des brassicacées, comme les choux… Bientôt la soupe au pastel des teinturiers ???

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Bien plus modestement que Cécile Milhau mais néanmoins inspirée par mon environnement de brique et de pastel, le nom de mon ouvrage en cours s’est imposé à moi… J’y travaille et je vous le présenterai bientôt !

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Le Pastel en Pays d’Oc

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pastel pays ocSi vous avez apprécié l’article précédent et souhaitez en savoir plus sur l’or bleu de Toulouse, n’hésitez pas à vous offrir ce livre très instructif, entièrement en bilingue (français-anglais).

Le livre est très complet et les illustrations de qualité, tant pour les documents historiques que les photos récentes…

Avec un brin de nostalgie, je me suis promenée hier en Pays de Cocagne, dans ce Tarn où vécurent naguère mes grands-parents. Sur la route entre Lavaur et Toulouse, on a traversé Verfeil, au cœur du pays de Cocagne : savez-vous que les Petites Filles Modèles Camille et Madeleine y vécurent « pour de vrai » ? Elles étaient les petites-filles de Sophie Rospotchine, mariée au Comte de Ségur, plus connue sous le nom de Comtesse de Ségur…220px-Sophie_de_Ségur

C’est bien ici que vint à la Comtesse l’inspiration de plusieurs de ses histoires, si désuètes qu’elles n’intéressent plus du tout les nouvelles générations. C’est pourtant une mine d’informations sur la vie au milieu du XIXe siècle, car la romancière s’appliquait cet adage :  « N’écris que ce que tu as vu »… Ainsi les châtiments corporels sont ceux qu’elle subit malheureusement lors de son enfance… et les bêtises de Sophie (dans « Les malheurs de Sophie ») sont celles qu’elle fit elle-même !

Louis Hachette créa la célébrissime Bibliothèque Rose en 1855 pour publier les premières histoires dont Eugène de Ségur lui fit l’éloge, avec le succès qu’on sait !

La Comtesse de Ségur (1799-1874)

Sur ce blog « Mes Yeux » est développé l’histoire de la Comtesse et ses petites-filles, avec de nombreuses photos. Bonne balade !


Voyages décousus* autour du Monde

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Depuis quelques mois, de nombreuses quilteuses américaines s’affolent autour d’un modèle de la Reine du Scrap Bonnie Hunter, qui date pourtant de 2005 déjà. Il s’agit de « Scrappy* Trips around the World » qui moi aussi m’enthousiasme ! Ses explications sont lumineuses avec ses multiples photos. Si vous souhaitez vous lancer en centimètres, les bandes à découper sont de 6,5 cm x 40 cm (39 + 1 cm d’ajustement). Surtout ne négligez pas le sens de repassage des bandes, c’est LE truc qui vous permettra de réussir un superbe quilt !

bonnie hunter scrappy trips

Quilt de Bonnie Hunter

Pour se donner des idées, se motiver et s’entraider, un groupe existe sur Flickr, vous pouvez y visionner plus de mille  six cents photos de scrappy trips et pourquoi pas vous y inscrire !

Tandis que les « petits voyages », faits de 4 blocs, rivalisent de beauté, certaines quilteuses préfèrent disposer ces blocs de manière différente, soit très traditionnelle, soit plus personnelle. LeeAnn, de Nifty Quilts, en a récemment terminé un, disposé « à l’ancienne », c’est-à-dire avec un centre unique :

trip nifty quilts

Superbe effet scrappy chez Nifty Quilts !

C’est cette option que j’avais aussi préférée pour le quilt fait pour la colocataire de ma fille :

voyage-pour-gaelle1

J’ai bien aimé faire un grand centre très coloré pour finir avec des bleus en bordure.

Ensuite, LeeAnn  de Nifty Quilts a succombé au plaisir d’en faire un aux multiples centres, tout en rouge :

red! nifty quilts

J’adore ce quilt tout rouge de LeeAnn !

Moi aussi j’ai préparé des carrés pour faire ce modèle mais je me perdais dans les infinies possibilités que vous pouvez voir ici. Tout a été rangé dans un carton jusqu’à ce que, récemment, l’envie me prit de ressortir ces carrés aux couleurs de brique et de pastel… toujours en préparation, mais je n’ai jamais été aussi proche de la fin :-)

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*Scrappy se réfère dans le monde du patchwork au principe d’utiliser un maximum de tissus, le plus souvent des restes d’autres quilts ou de la récupération. Pourtant dans l’anglais courant, il peut se traduire par « décousu », « brouillon », « incomplet »… D’un mot péjoratif les quilteuses en font fait une notion enthousiasmante !

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La poire galloise

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poire-conference

J’aime les poires. Je n’aimerais cependant pas être prise pour une poire, alors que dans ma famille je suis déjà la reine des tartes (salées, sucrées, au choix !).

Eight_varieties_of_pears

Avez-vous remarqué que les poires ont tendance à pencher la tête d’un côté ? Ce détail explique la poire galloise, vous allez vite comprendre !

Loin de chez nous, en Asie, un motif décoratif, le boteh, évoque selon les pays un bouquet de fleurs, un cyprès ou une larme de Bouddha, mais l’origine est vraisemblablement une interprétation du symbole chinois du yin et du yang. Pour beaucoup, ce motif symbolise l’amour.

Boteh_tissu

Le Boteh se retrouve de façon récurrente dans les tapis persans aussi bien que sur toutes sortes de tissus, tissés comme ici à droite ou imprimés, traditionnellement à l’aide d’un tampon de bois :

Printed_Tissue_Stamp_

Avec l’arrivée des tissus de la Compagnie des Indes en Europe, ce motif devint très populaire en Occident, copié dans les motifs des nouvelles cotonnades provençales tout d’abord, pour répondre à l’immense demande européenne. Puis on découvrit les châles appelés en France des « Cachemires », du nom d’une région aux confins de l’Inde, du Pakistan et de la Chine. Le Cachemire signifie en français à la fois la matière issue du poil d’une variété de chèvre et les motifs traditionnels de ces châles, des botehs principalement.paisley

En Angleterre, l’imprimé « cachemire » est appelé… Paisley*, du nom d’une ville écossaise où étaient tissés de superbes châles à la manière indienne ! Ils copièrent d’abord les carrés en provenance de l’Inde, puis la modernisation des métiers à tisser au XIXe siècle leur permit de tisser des châles jusqu’à 15 couleurs, enfin  les Ecossais proposèrent des carrés imprimés, toujours avec une prédominance de botehs… Vous avez à droite la photo d’un couple gallois au XIXe siècle, la femme arbore un châle aux dessins de cachemire.

L’autre centre européen d’impression de tissus « cachemire » est l’Alsace. Sur le sujet du cachemire, je vous recommande de consulter cet article de blog, très complet !

Bandana

La version frustre de ces carrés imprimés de botehs sera le bandana, carré de coton initialement utilisé par les cow-boys pour se protéger de la poussière… ou n’est-ce qu’une légende ? Il paraît qu’il existe tout un langage codé sur le port des bandanas codifiant des appartenances à des groupes plus ou moins secrets…

Revenons donc à nos poires. Vous avez évidemment compris la similitude de forme entre ce fruit et le boteh, c’est sans doute ce qui a frappé les quilteuses galloises pragmatiques ! Ce motif imprimé en Ecosse fut intégré dans le répertoire classique des motifs de quilting gallois sous le nom de « welsh pear »… Il faut dire que ces poires galloises vont si bien avec les volutes celtiques…

011

Inspiration !

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*En cette période d’attente du printemps et d’espoir de beau temps, notre amie Mrs. Bobbins commence à semer… Maintenant que vous connaissez la signification du mot Paisley, vous apprécierez d’autant plus :

quilteusejardinière

Mais avant l’arrivée officielle du printemps, je serai très heureuse de vous présenter des Bouquets d’Hiver époustouflants…

A bientôt !


Bouquets d’Hiver

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Avant que n’arrive la date officielle du printemps, je suis extrêmement heureuse de vous présenter un quilt d’exception réalisé par Madeleine, une de nos Abeilles, qu’elle a baptisé Bouquets d’Hiver… En vraie Capricorne, Madeleine ne craint pas cette saison !

when the cold wind blows

Modèle extrait de ce livre signé Blackbird Designs.

Madeleine a conservé l’esprit des créatrices de Blackbird Designs, Barb Adams et Alma Allen, qui ont ici dessiné des plantes accompagnant l’hiver de leurs plus beaux atours, réinterprétant à leur manière le style Baltimore, ces quilts aux blocs figuratifs si travaillés. Je vous présenterai celui-ci bloc par bloc quand il sera exposé* car les photos que j’ai prises ne rendent pas justice au quilt, je les recommencerai donc… En attendant voici une photo faite à l’extérieur vendredi dernier, trois copines perchées sur un banc :

bouquets madeleine

Bouquets d’Hiver, Madeleine Fillola, 2013 (230 cm x 230 cm)
Réalisation traditionnelle « dans les règles de l’art » avec un superbe appliqué, un quilting dense parfait, une bordure originale en vagues et maxi-croquet … Bientôt des photos de détails ! Entièrement réalisé à la main… Je suis si admirative !
Couleurs brique et pastel… Nous avons utilisé les mêmes tissus pour des résultats fort différents, vous pourrez bientôt le constater :-)

Ce quilt est pour nous un symbole de notre amitié au cœur de la Ruche.  Si j’ai un peu conseillé Madeleine pour choisir les tissus, chaque Abeille a admiré la progression de l’ouvrage, étape par étape, aidant notre amie à conserver sa motivation, Patricia lui a enseigné le matelassage « à la Amish », ce qui a grandement aidé Madeleine (il fut entièrement quilté avec les deux dés conseillés ici, sur un tambour sur pied Hinterberg acheté au Petit Comptoir), Martine et Christine ont bien aidé pour l’ajustement du croquet en bordure… et Christine a mis tout son talent au service d’une étiquette qui reprend exactement le modèle de deux fleurs, la forme des vases, le rappel du matelassage en grille et le croquet de bordure :

étiquette par ChristineL’étiquette reprend les caractéristiques de ce merveilleux quilt.

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* A Colomiers, ouest de Toulouse : exposition  du 22 au 28 mars de 10 h à 18 h, salle Gascogne (de la N 124, sortie n° 5), du Club de Patchwork Léo Lagrange de Colomiers qui fête ses 20 ans. Venez nombreux !

bloc madeleine

Premier Bouquet d’Hiver… 

Quiltement Vôtre,

Katell

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Le premier Médaillon de Martine

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Martine fait partie de la Ruche des Quilteuses, c’est elle qui a fait Cannelle ! Aujourd’hui, elle vous présente un de ses premiers quilts.

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J’aime beaucoup la rubrique « Quilts et intérieurs de charme » de la revue Quiltmania. En septembre  2009, le n°73 du magazine présentait l’intérieur d’Isabeau Reinders Folmer, quilteuse d’Amsterdam :

modèle médaillon

L’inspiration est venue de cette photo éditée dans Quiltmania (à droite).

Parmi les quilts exposés, plus beaux les uns que les autres, j’ai eu un coup cœur pour l’un d’entre eux. Un quilt en cours  très grand, négligemment posé sur un canapé, un médaillon avec une multitude de tissus rouges, bleus, écrus. Dès lors je n’ai eu qu’une envie, réaliser ce quilt dont bien sûr le modèle n’était pas fourni. Je ne compte pas le temps que j’ai passé à le regarder,  à étudier les détails, à examiner la belle étoile du centre qui me paraissait inaccessible.

médaillon Martine bee

« Mémoire » de Martine Roigt, 2010 – Couleurs douces à dominante rose et bordeaux, tissus japonais majoritaires

Malgré ma petite expérience (2 ans à peine) je me suis enhardie et n’ai pas hésité à le  réinterpréter  en commençant par simplifier l’étoile du centre puis j’ai commencé un tour et ainsi de suite. L’été qui a suivi , bloquée par la rédaction d’un dossier, je m’accordais des pauses l’après-midi pour avancer. Il faut dire que j’ai mis en pratique tous les cours de couture rapide que nous avait donnés Katell pendant l’année ; le top était réalisé en décembre . Il est piécé à la machine, comporte plus de 1500 morceaux de 27 tissus différents.

C’était mon premier grand quilt destiné à être un panneau mural, je l’ai donc quilté à la main en suivant les conseils avisés de mes amies : « s’obliger à quilter avec les deux dés tous les jours pendants 5 à 10 mm ». Une fois cette phase d’apprentissage du matelassage passée, j’ai pu entreprendre le quilting du panneau (plus de 100 heures de quilting) car  j’aime les ouvrages très quiltés.

J’ai pu ainsi participer à l’expo départementale de France Patchwork Haute-Garonne en février 2011. Depuis il trône dans mon salon en attendant d’être remplacé par un autre plus abouti car en effet  je peux constater, tous les jours, tous ses défauts mais je lui garde une affection particulière. 

Martine

médmartine


Maïté, de fil en aiguille…

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En septembre 2009, les Abeilles quilteuses de sortie à SMM sont tombées en arrêt devant un sampler reprenant les carrés du livre « Motifs de patchwork – 156 blocs originaux » – édition Quiltmania. Depuis, l’idée leur trottait dans la tête…

C’est en septembre 2012 que Martine et Maïté se décidèrent à mener cette aventure de concert. Elles réunirent leurs tissus convenant à leur palette choisie, firent aussi appel aux autres Abeilles pour compléter leur gamme, puis décidèrent de la taille des blocs… Ce qui est petit est mignon, mais les blocs de Yoko Saito de 9 cm de côté étaient vraiment trop petits, elles ont donc opté pour 15 cm, ce qui conserve cet « esprit petit et mignon » tout en facilitant sensiblement l’assemblage. Nous avons admiré, semaine après semaine, l’avancée des deux samplers mais Maïté a tenu à exposer le sien pour l’exposition de Colomiers*, elle a donc forcé l’allure et le voici fraîchement terminé !

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Toujours perfectionniste, Maïté a non seulement copié des blocs de Yoko, mais aussi en a inventé une grande partie. Comme ce sampler est destiné à la chambre de ses petits-enfants, de nombreux blocs sont figuratifs pour plaire à la petite Lucie pour qui les blocs non-figuratifs ne sont pas « des vrais » dessins ! Les bandes intermédiaires ont bénéficié de la patience de Maïté, avec près de 1 500 points de nœud colonial…

Ce sampler mérite qu’on s’en approche :

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Cliquez sur les photos (désolée pour la présentation)  pour agrandir et admirer les détails ! Mais rien ne vaut de le voir en vrai, naturellement…

Encore une très belle étiquette, habile recyclage d’un bloc trop grand : 

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Même l’aiguille est brodée, on s’y tromperait…

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* Colomiers, ouest de Toulouse : exposition  du 22 au 28 mars de 10 h à 18 h, salle Gascogne (de la N 124, sortie n° 5), du Club de Patchwork Léo Lagrange de Colomiers qui fête ses 20 ans. 

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Un angle en trompe-l’œil, qui donne son titre au quilt…

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Brique et Pastel, mon nouveau-né

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Après vous avoir fait admirer des chefs-d’oeuvre de mes copines (et vous en verrez d’autres ces prochains jours), je vous fais entrer à petits pas dans un autre domaine, le monde du scrap, dans lequel je m’épanouis. 

Le quilt que je viens de terminer comporte de nombreux tissus très divers : quelques japonais, beaucoup de petites fleurs, quelques cachemire, des « repros » du XIXe américain et d’autres inspirés du XVIIIe français (French General), d’autres plus intemporels… tout un méli-mélo de tissus que j’aime et qui miraculeusement vont bien ensemble. Est-ce un hasard, je suis la plupart du temps habillée dans ces couleurs, beaucoup de ces tissus pourraient être des chutes de mes chemisiers !

WELSHJ’avais hérité des beaux restes de tissus du quilt « Bouquets d’Hiver » de ma chère Madeleine car nous avions mis en commun tous ceux qui pouvaient lui servir dans la réalisation de ses appliqués. On avait quasiment oublié lesquels étaient à elle, lesquels à moi ! J’étais contente de les utiliser à mon tour et j’avais l’intention de faire des « petits tours du monde scrappy » à la manière de Bonnie Hunter. Puis en pleine confusion, j’ai tout mis en attente, car je ne savais plus comment le monter, ni même si je voulais le terminer… C’est ce que je vous racontais ici.

Vint au mois dernier le coup de cœur du quilt gallois dessiné par Valériane, ce quimédaillon central me rappela que j’avais ces blocs de carrés scrappy en attente, précisément dans ces couleurs ! J’ai donc rouvert ce carton et cherché à donner une touche personnelle. J’ai voulu m’approcher de la tradition du Médaillon à la galloise en créant un petit centre… et voici la petite maison qui sera au milieu de mon tour du monde :

Elle est vraiment faite de bric et de broc, elle ne tombait jamais juste car je travaillais hors de mon atelier, en papotant avec les Abeilles, très (trop) décontractée… Ce sera donc le centre de mon médaillon, un peu à la manière des Galloises.

Puis le top a pris de l’ampleur, j’ai complété mes premiers « carrés scrappy » par une dizaine d’autres et  j’ai aimé inventer ces coins aux « étoiles de l’amitié » imbriquées dans la bordure. Sur la photo, vous apercevez le dos qui, tout comme les Bouquets d’Hiver, est un drap de La Redoute aux motifs de toile de Jouy :

coin-étoile katell

Un psy se régalerait d’analyser un Tour du Monde entouré d’Etoiles de l’Amitié avec une maison en son centre, m’a fait remarquer Martine. Oui, j’assume ! Comme je vous l’avais expliqué précédemment, les couleurs choisies sont celles de mon environnement, le rouge rosé des briques  toulousaines et le bleu pastel qui l’accompagne si bien… Bref, c’est une expression très personnelle !

Il restait à matelasser ce top. Le temps filant si vite, je l’ai quilté à la machine mais j’ai tenu à y mettre encore un peu de l’esprit gallois en quiltant le centre de manière indépendante du motif en patchwork. J’ai beaucoup aimé partir du dessin central qui déborde du médaillon piécé, comme le font les Galloises. Un grand cœur  sur la maison, allô le psy !
Ensuite, j’ai continué l’improvisation avec une aiguille double pour suivre le mouvement « voyage autour du monde », puis j’ai remis le piqué libre pour faire une guirlande de fleurs sur les carrés bleus. De l’improvisation et de l’amusement, vous disais-je !

quilting médaillon

J’ai l’habitude de quilter des lignes avec le double entraînement de ma Pfaff, mais en piqué libre, c’est un de mes premiers essais. C’est un quilt destiné à rester chez moi pour être, sauf l’été, quotidiennement sur mon lit ; ce n’est pas une bête de concours mais un quilt qui vivra de longues années avec nous  ! J’ai râlé la semaine dernière contre mon inexpérience du quilting machine et les multiples imperfections, mais il faut bien s’entraîner quelque part pour s’améliorer, n’est-ce pas ? D’ailleurs, pour avoir les conseils avisés d’une pro, je viens de m’offrir le DVD préparé pour nous sur le quilting machine par Nathalie Delarge. Bientôt dans ma boite aux lettres, alors le prochain sera donc forcément mieux !! Mais je dois avouer que je suis heureuse du rendu des couleurs et des dessins, il me correspond bien.

pastel brique katell

Tout juste lavé (à la machine à 30°, cycle synthétique, essorage doux, avec du savon noir liquide à  la place de la lessive) il sèche à plat, lentement…

Le voici prêt à être accroché à l’exposition du club de Colomiers*! Ouf, je doutais d’y arriver…

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* A Colomiers, ouest de Toulouse (à 12 km de la Place du Capitole) : exposition  jusqu’au 28 mars de 10 h à 18 h, salle Gascogne (de la N 124, sortie n° 5), du Club de Patchwork Léo Lagrange de Colomiers qui fête ses 20 ans.

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Jardin Bleu

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Il existe des quilts qu’on n’oubliera jamais.

97 Page de gauche, LE modèle…

Un jour, Evelyne m’a montré la photo d’un quilt publié dans le magazine japonais Tsushin (N° 97 – août 2000). Je le connaissais, j’avais déjà remarqué les délicats dégradés indigo, la subtilité du bloc… mais jamais, au grand jamais, je n’aurais osé m’attaquer à un tel monument ! Evelyne, si. Avec sa tranquillité habituelle, elle savait que « quand on veut, on peut ». Cela faisait déjà des années qu’elle collectait dans ce but des tissus japonais magnifiques, d’autres différents mais assortis… Un jour donc elle a décidé que c’était le moment de s’y attaquer ! Toute seule, elle a compris comment ajuster chaque morceau qui ressemble au « trognon de pomme » (Apple core) mais légèrement asymétrique pour accueillir un mini carré central. Difficulté assurée ! En revanche, elle a fait appel à moi pour affiner l’emplacement de ses tissus. Quel bonheur de partager ces heures de recherche !

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C’est un jardin merveilleux, entièrement assemblé et quilté à la main.

Evelyne a commencé quelques fleurs sans avoir trouvé les tissus unis. On pensait fortement à des tissus teints au pastel mais finalement d’autres tissus teints artisanalement ont fait l’affaire… mais c’est de la percale, au tissage donc très dense, si difficile à piquer ! Et puis il a manqué de ce tissu blanc aux pivoines rouges…  Françoise, du « Petit comptoir » de Toulouse, a accepté pour cet ouvrage d’exception de se séparer du coupon mis de côté pour elle-même… Une fois de plus la fabrication de ce quilt est tissée de belles histoires d’amitié ! Depuis, Evelyne et moi avons beaucoup de complicité, nous avons partagé tant de bons moments à réinventer le modèle…

EC1

Le résultat en vaut la peine, n’est-ce pas ? La photo n’est pas très fidèle en raison des spots mais vous en avez une idée… Il est à mes yeux finalement plus beau que l’original ! Evelyne l’a offert à sa soeur qui y tient comme à la prunelle de ses yeux, comme on la comprend !

EC3

Il est exposé à Colomiers (31) jusqu’au 28 mars, salle Gascogne.

Addendum : album de photos de cette expo ici (photos de Pascale)


Kaléidoscopes, Bargellos et Voyages autour du monde…

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Dans un club, quand l’une entreprend un quilt à la technique un peu innovante, il est normal qu’elle suscite de l’intérêt ! C’est ce partage qui donne de la vie aux clubs de patchwork.
Alors, il est normal aussi que l’on retrouve de nombreux quilts à la même technique lors des expositions, c’est inévitable… et amusant, car chacune y met un peu de sa personnalité.

Ainsi, les Bargellos avaient la faveur des expos voilà une dizaine d’années, à présent ils sont plus rares mais toujours magnifiques :

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Bargello sophistiqué de Jeannette

Chantal

Chantal a particulièrement réussi son Voyage sans Fin.

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magicGrâce au livre de Bethany Reynolds, des kaléidoscopes bien particuliers, faits à partir d’un seul imprimé habilement découpé, fleurissent également :

EvelyneSimoneAndréeArletteMarion

Assurément tous plus beaux les uns que les autres ! Bravo à  Evelyne, Simone, Andrée, Arlette et Marion !

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Quant aux Voyages autour du Monde, les « classiques » restent rares et superbes :

anne

Voyage autour du Monde d’Anne.

On distingue un modèle classique à son carré unique sur la pointe.

La méthode rapide et ludique de Bonnie Hunter permet d’infinis arrangements :

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Petits  Voyages autour du Monde de Christiane et Simone (chaque sommet est fait de 2 carrés)

Celui-ci de Yéyé est tout en valeurs claires, si printanier :

yéyé

Difficile de deviner pour les novices qu’il s’agit de la même technique qui aboutit à ces quilts :

Denise

Deux quilts de Denise ; celui de gauche, Jazz, est composé de blocs « Tour du Monde » disposés différemment. Une belle modernité !

JaB

Janine a aligné ses blocs de manière à obtenir des diagonales. Son tissu jaune provençal est parfaitement choisi pour une bordure pleine de peps !

Cozy Martine

Martine a créé des zig-zags en tissus « repros » avec une variante de cette technique, on revient ainsi au Bargello et le résultat est très chaleureux !

Et vous avez vu le mien qui est devenu un médaillon presque gallois… Heureuse diversité à partir d’une même technique que vous pouvez retrouver ici dans Quiltville.

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Le Civil War Quilt de Martine

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Martine a quilté jour et nuit (c’est vrai…) pour terminer à temps ce quilt à exposer à Colomiers… Il fut assemblé, semaine après semaine, en compagnie virtuelle de centaines de quilteurs/ses du monde entier. Grâce à Barbara Brackman, ils ont célébré ainsi les 150 ans de la guerre civile américaine en se remémorant avec chaque bloc un épisode de cette période terrible et décisive de l’histoire étasunienne. Martine, Karine et moi avions publié plusieurs articles à ce sujet (un, deux, trois, quatre, cinq).

Le voici dans toute sa splendeur : 

CWQ Martine

Ici une vue de côté pour apprécier le matelassage en éventail, contemporain de cette époque évoquée :

CWQ détail

Celui de Karine, tout aussi beau mais différent, sera bientôt quilté lui aussi… on le verra à une autre exposition !


Les pruniers en fleur annoncent le printemps !

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Au Japon, le printemps a de l’avance cette année ! La fragile floraison des pruniers roses est bien là, c’est l’occasion de nombreuses festivités.

SPRING

Estampe de Hasui Kawase (1928)

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Du même artiste, la pleine lune éclaire les sakura (nom japonais de ces pruniers d’ornement)… comme cette nuit peut-être !

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Ici un très beau quilt d’Andrea Bride d’Australie. Comme beaucoup de quilts d’inspiration japonaise, il est baptisé « Sakura », évocation internationale du pays du Soleil Levant !
Elle s’est grandement inspirée d’un livre de Susan BriscoeJapanese Quilt Blocks to mix and match.

sakura jennyInspirée par le même livre, Jenny de l’Oregon s’est fait un sac à l’appliqué « sakura ».

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Voici le livre plein de blocs innovants, piécés et appliqués. Je l’aime beaucoup, comme tous les autres livres de Susan Briscoe !

Malgré le temps qui nous le cache bien, oui c’est bien le printemps !

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